Ancienne responsable marketing du groupe français et spécialiste des prix, Patricia Buisson-Hays-Narbonne vient d’être nommée administratrice de Total Maroc et ce dans un contexte particulier pour les pétroliers marocains.
Sa nomination, avec un mandat de six ans, n’est en aucun cas un remplacement d’un ancien administrateur mais bien le souhait de renforcer le conseil d’administration, qui compte désormais sept sièges, de Total Maroc.
Total Maroc a vu son cours boursier s’effondrer depuis la présentation du rapport de la mission parlementaire sur les prix des carburants le 15 mai dernier et le projet du gouvernement sur le plafonnement des prix à la pompe. La perte de 30% de sa valeur à la Bourse de Casablanca depuis le début de l’année. Reflète les inquiétudes des investisseurs quant à l’avenir des entreprises du secteur des hydrocarbures.
Lors de l’assemblée générale ordinaire annuelle des actionnaires le 2 mai dernier, la décision a été prise de nommée Patricia Buisson-Hays-Narbonne suite à une proposition du conseil d’administration du 20 mars 2018. Sa carrière au sein du groupe pétrolier français permet notamment de comprendre sa nouvelle nomination au sein du conseil d’administration, qui décide des principales orientations stratégiques, économiques et financières de la branche marocaine.
Patricia Buisson-Hays-Narbonne
Diplômée de l’École supérieure du commerce extérieur (ESCE) de Paris, Patricia Buisson-Hays-Narbonne débute sa carrière en 1998, chez Elf (absorbé par Total en 2000) en tant que chef de secteur réseau dans l’ouest de la France. Elle était alors notamment en charge de la « détermination de la politique prix » et « du suivi financier (marge brute, créances, stocks, investissement…) » pour une cinquantaine de stations services, renseigne son profil LinkedIn.
En 2001, elle rejoint le siège de Total à Paris et assoit sa spécialisation « prix » en temps que coordonatrice de la cellule prix. Avec six cadres, il s’agit alors d’établir la « définition quotidienne de la politique de prix selon la zone de concurrence et la sensibilité prix de chacune des stations du réseau Total en France, » soit 2800 stations.
En 2011, elle prend la tête du département « marketing réseau » qui gère un budget de 20 millions d’euros. Elle y définit « la promesse de Total en France » ainsi qu’un « programme engagement satisfaction » associé à un « programme d’écoute active ».
Depuis 2016, elle est directrice adjointe de la zone « Méditerranée – Océan Indien ». A ce titre, elle est la directrice adjointe de 12 filiales du groupe dans la zone, et administratrice de quatre d’entre elles. Elle est notamment en charge de « vérifier la justification des projets d’investissement et de désinvestissement envisagés », et de « transmettre et contrôler la mise en place des directives groupe ».