Bien qu’il ne soit pas desservi par une ligne directe, le marché chinois reste prioritaire pour Marrakech. Pour diversifier ses marchés et remplir son offre grandissante en hébergement, la première destination touristique du Royaume n’a pas d’autre choix que d’aller chercher des touristes dans d’autres bassins, même lointains. Et la Chine reste un marché très convoité par les professionnels de Marrakech.
C’est ainsi qu’une commission dédiée à ce marché a été créée au sein du CRT de Marrakech, présidée par un voyagiste spécialisé sur ce créneau, Taoufik Madih dont l’objectif est de définir un plan d’action pour ce marché.
«Nous travaillons en étroite collaboration avec l’ONMT, le conseil de la ville, et la Région pour cadrer ce marché en identifiant plusieurs outils de promotion et de communication, en réfléchissant à des plans à moyen terme pour que Marrakech puisse attirer le plus grand nombre de Chinois», indique Madih.
En 2017, la ville a attiré à elle seule 40% du flux des arrivées de Chinois au Maroc, (ils étaient au total 100.000 touristes chinois), en hausse de 242% en comparaison avec la même période l’année précédente. Le grand effet générateur de cette relance est l’annulation du visa en juin 2016, après la visite royale en Chine. Le Maroc veut attirer 1 million de Chinois d’ici 2022.
Un objectif très ambitieux certes, mais que la tutelle et les opérateurs jugent réalisable. Pour Madih, Marrakech pourrait attirer plus que la moitié de par sa taille litière, ses produits de luxe, ses musées… D’ailleurs, un auteur chinois Guo Hong-Sophie est en train d’écrire un livre sur l’histoire de Marrakech.
Rappelons aussi que le nombre d’agences de voyages qui opèrent à l’international et qui sont intéressées par la Chine sont concentrées à Marrakech. Reste le frein de la langue. La commission Chine du CRT en est bien consciente et est en train de négocier avec des instituts pour la formation du personnel touristique en mandarin.