L’annonce a été faite durant la COP22 et pourtant il a fallu attendre plus d’une année pour mettre en application ce projet : le déploiement des bornes de recharge de voitures électriques sur le réseau autoroutier du Maroc. La phase pilote concernera le tronçon Tanger-Marrakech, où 26 bornes de 22 kilowatts chacune seront installées dans les prochains jours. Les points d’installation ont été validés la semaine dernière, selon les dires de Caspar Hezberg, président de la zone Moyen-Orient-Afrique à Schneider Electric, acteur principal de ce projet. Les bornes à installer sont en effet une donation du Groupe français qui dans son engagement pour la mobilité durable appuie les activités de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen).
Une synergie qui a donné naissance à un partenariat tripartite reliant Schneider Electric et Iresen avec la société des Autoroutes du Maroc. «Il a fallu préparer l’ensemble de l’écosystème avant de mettre en place une borne», nous confie le porte-parole de Schneider Electric. En effet, un bon nombre d’ajustements ont été pris en compte pour réussir ce nouveau challenge. On énumère en premier le cadre réglementaire qui a été résolu, entre autres, après l’exonération des propriétaires de voitures vertes de paiement de la vignette. D’autres critères interviennent également, comme la maintenance des batteries électriques à la fin de leur vie, la mise en place d’une infrastructure et d’un environnement approprié pour garantir la bonne marche de ces bornes et satisfaire le besoin des clients avides de voitures écolos. «La première réticence que l’on peut relever chez les conducteurs des voitures électriques est de trouver des points où ils pourront sur une durée et distance données recharger leur voiture en toute aisance.
C’est dans ce sens qu’il faut disposer d’une plate-forme connectée qui permettra aux conducteurs de tracer où ils pourront alimenter leurs véhicules sans avoir cette phobie de tomber en panne», souligne M. Hezberg. De nombreuses études ont précédé l’installation des bornes, et des tests sont en cours actuellement pour évaluer la capacité et la résistance de ces bornes, notamment dans des sites arides tel que celui de Benguérir où le mercure dépasse les 40 degré en saison estivale.
Au niveau de l’Iresen, l’institut œuvre en concertation avec les start-up pour la maintenance des batteries, la collecte d’informations des bornes ainsi que le développement d’applications de paiement pour que les usagers bénéficient de ce service.