Rendez-vous ce soir 18h à l’Ecole Supérieur des Arts Visuels (ESAV) àMarrakech pour une rencontre unique avec Patrick Deville, organisée dans le cadre de la 24e édition du Salon International de l’édition et du livre, de Casablanca.
Le roman commence à Mindin, en face de Saint-Nazaire, au début des années 1960, dans un lazaret devenu hôpital psychiatrique : un enfant boiteux, dont le père est administrateur du lieu, se lie d’amitié avec un des internés, un ancien de la marine qui, se balançant d’arrière en avant, répète sans cesse la même formule énigmatique : Taba-Taba.
À partir de là, Patrick Deville déroule le long ruban de l’Histoire, en variant le microscope et le macroscope. Car la France, ce n’est pas seulement l’Hexagone : le narrateur se promène autour de la planète, pour rappeler l’épopée coloniale avec ses désastres mais aussi ses entreprises audacieuses (canal de Suez, de Panamá).
Après des études de littérature française et comparée à Nantes, Patrick Deville devient, à 23 ans, attaché culturel dans le Golfe Persique puis entame alors une longue série de voyages au Moyen-Orient, au Maghreb et en Amérique centrale. Taraudé par son projet d’écriture, Deville regagne périodiquement la France pour publier son premier roman, Cordon bleu paru en 1987 aux Éditions de Minuit. Un an plus tard, son roman Longue vue, est traduit dans une dizaine de langues. Remarqué par la critique universitaire pour son approche du minimaliste, Deville poursuit ses voyages en France et ses séjours à l’étranger, au gré de résidences d’écrivain. En 2001, il déploie toute son énergie à la direction de la MEET (Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs) et à l’organisation du Prix littéraire latino-américain qu’il a lui-même créé.
Entrée libre / En partenariat avec l’ESAV Marrakech