Dans la nuit du 17 novembre 2018, l’Institut français de Marrakech célèbre la poésie dans la Maison Denise Masson (de 19h à 22h).
Un événement initié par l’Institut du Monde Arabe (IMA) en partenariat avec la Maison de la Poésie à Paris. Cet événement résonnera simultanément dans plusieurs villes du monde arabe.
Des poètes et artisans de la parole participeront à ce rendez-vous en mettant en avant la diversité linguistique.
Poètes invités : Mohamed Bachkar, Linda Maria Baros, Soukaina Habib Allah, Jalal El Hakmaoui, Christophe Manon, Sing-Sing…
Accompagnement musical au luth : Youssef Kassimi Jamal
« A l’aube de cette nuit de la poésie, une mémoire, un souvenir, celui des attentats de Paris.
La langue arabe est traversée d’une poésie riche, agrémentée par la diversité des peuples qui, au fil des siècles, en ont partagé la mélodie unique.
Cette langue philosophique fondatrice est née de la science, de l’astronomie et de l’exploration qui ont précédé son élection en tant que langue sainte, et avant tout en tant que langue partagée, pensée comme le socle d’égalité et d’union des communautés. Adaptée au gré des harmonies et des accents, çà et là entre le Moyen et le Proche-Orient, la langue arabe est une langue malléable, d’une profondeur telle, qu’elle est aussi un vivier d’inspirations sans limite pour les poètes, ces artistes du mot, qui s’emploient à faire du verbe tantôt un rêve qui nous élève, tantôt une arme qui nous réveille.
L’Institut du monde arabe dédie donc à cet art une nuit pour faire résonner les déclamations poétiques dans toutes leurs formes, des plus historiques aux plus audacieuses, des plus classiques aux plus contemporaines. Tel Al-Maari, poète syrien du XIème siècle, qui chantait merveilleusement l’ivresse de la nuit : Lève-toi, et demande la liqueur vermeille à son frère portier !
Je n’ai jamais oublié la nuit où je l’ai bue en écoutant chanter mon compagnon Lorsqu’il passa la nuit à la dévoiler en présence de ses compagnons assis. Il se tenait debout pour nous verser du vin.
Et toutes les fois que je lui en faisais des reproches, il répondait par un simple hochement de tête.
A l’aube de cette nuit de la poésie, une mémoire, un souvenir, celui des attentats de Paris, perpétrés à la même date l’an passé. La poésie est un souffle qui réunit les âmes dans la grâce, la force et l’espoir« .
Jack Lang